Les Italiens qui ont embarqué dans la Flottille internationale Soumoud, prise pour cible par des drones israéliens très vraisemblablement, ont ferment rejeté ce jeudi 25 septembre la proposition de Rome de finir leur périple à Chypre, pour y décharger leurs cargaisons et rebrousser chemin. En fait les autorités italiennes, vu la nervosité extrême en Israël et la folie meurtrière de Benjamin Netanyahou, font tout pour que les navires ne se frottent pas à Tsahal… Le groupe italien martèle dans un communiqué que leur mission «demeure fidèle à son objectif initial : briser le blocus israélien illégal et apporter une aide humanitaire aux habitants assiégés de Gaza». C'est ça ou rien. Les risques sont tels que l'Italie a dépêché sur les lieux une deuxième frégate militaire pour servir de bouclier à ses ressortissants. L'Espagne a également envoyé un navire militaire pour secourir au besoin la Flottille composée de quelque cinquante embarcations. Rappelons que des avocats, des militants et des personnalités internationales sont du voyage, dont l'activiste suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan. Très embarrassé par cette affaire (la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni également), le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto a fait face aux sénateurs. Il a justifié sa décision d'envoyer deux navires militaires… Il assure que «ce n'est pas un acte de guerre, ni une provocation. C'est un geste humanitaire et un devoir de l'Etat envers ses citoyens», tout en insistant auprès des militants pour qu'ils renoncent à leur projet « fou » : briser le blocus maritime israélien. Mais la Flottille n'en démord pas. Elle continue de pointer l'Etat hébreu pour l'attaque de drones, alors que Rome et la Grèce tentent de jeter un flou artistique sur la responsabilité de Tel-Aviv. Quant au ministère israélien des Affaires étrangères, il ne dit pas un mot sur cette accusation ; il s'est borné à inviter les organisateurs à décharger leurs cargaisons «dans n'importe quel port d'un pays voisin», et de confier l'aide aux autorités israéliennes pour l'acheminer vers Gaza. «Faute de quoi, ils devront en assumer les conséquences», menace le département de Gideon Sa'ar… Quand on voit le sort réservé par Tsahal aux camions chargés de produits alimentaires au poste-frontière de Rafah, côté égyptien, on se dit que les militants italiens et tous les autres ont bien raison de se méfier des offres de service de Netanyahou. Pour rappel l'Italie a proposé que les cargaisons soient déchargées à Chypre, sous l'oeil de l'Eglise catholique, laquelle par la suite supervisera leur livraison à Gaza. Mais comme on vous l'a dit pour les preux chevaliers de la Flottille c'est catégoriquement NON. On en est là pour le moment.
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