Le chroniqueur politique Riad Jrad a réagi, samedi 11 octobre 2025, à la situation explosive à Gabès, dénonçant une dérive violente et une tentative de manipulation politique de la crise environnementale qui secoue la région depuis plusieurs jours. Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, Jrad a salué la décision du président de la République, Kaïs Saïed, de prendre en main le dossier de la pollution industrielle à Gabès, tout en condamnant fermement les actes de sabotage survenus vendredi soir, notamment l'attaque au cocktail Molotov du siège administratif du Groupe Chimique Tunisien (GCT). Selon les autorités locales, des individus non identifiés ont jeté des bouteilles incendiaires contre le bâtiment administratif du complexe, provoquant un début d'incendie rapidement maîtrisé par la protection civile. Cet incident est survenu dans un climat tendu, marqué par des manifestations contre les fuites de gaz et les défaillances techniques au sein de l'usine de production d'acide phosphorique. "Une cause juste ne doit pas se transformer en chaos" Riad Jrad a rappelé que les revendications des habitants de Gabès sont légitimes et fondées sur des décennies d'injustice environnementale, mais a dénoncé ceux qui cherchent à détourner cette cause pour attiser la violence et semer le désordre. « Le président de la République a eu le courage que ses prédécesseurs n'ont pas eu : reconnaître la responsabilité de l'Etat dans la catastrophe écologique de Gabès. Mais quand des manifestants incendient des bâtiments publics, jettent des cocktails Molotov et menacent la sécurité, il ne s'agit plus de revendications, mais de chaos », a-t-il écrit. Le chroniqueur a ajouté que le chef de l'Etat suit personnellement le dossier et a donné des instructions claires pour dépêcher une équipe conjointe des ministères de l'Environnement et de l'Industrie au complexe chimique afin d'identifier les défaillances, réparer les installations défectueuses et mettre fin aux fuites de gaz. Il a aussi souligné la volonté du président d'élaborer une stratégie nationale à long terme pour éradiquer définitivement les catastrophes écologiques dans le sud tunisien, inspirée du plan élaboré par la société civile et les jeunes de Gabès il y a plus d'une décennie. Riad Jrad fustige les "fauteurs de troubles" et les manipulations extérieures S'il salue l'engagement de la population locale, Riad Jrad a accusé certains partis politiques, associations et structures étrangères de tenter de « récupérer la colère des habitants » pour fragiliser l'Etat tunisien. Il a visé en particulier des « organisations liées à George Soros » et des groupes qu'il accuse de « verser des larmes de crocodile après avoir ignoré la souffrance de Gabès pendant des années ». « Ces partis et ces pseudo-associations, qui agitent aujourd'hui les drapeaux de la justice environnementale, étaient où depuis la révolution ? Que faisaient-ils quand Gabès étouffait sous la pollution ? », a lancé Jrad. Le chroniqueur a également pointé du doigt certaines pages sur les réseaux sociaux administrées depuis l'étranger, qu'il accuse d'inciter à la confrontation et à la destruction. Il a dénoncé un discours qui encourage les jeunes à s'en prendre aux institutions publiques sans jamais prendre part eux-mêmes aux manifestations. Appel à la vigilance et au sens des responsabilités Dans sa conclusion, Riad Jrad a appelé les habitants de Gabès à la vigilance et à la retenue, estimant que seuls le calme et le dialogue permettront d'obtenir des résultats durables. « Les habitants de Gabès ont raison d'exiger un environnement sain, mais certains veulent transformer leur combat en instrument politique. Il faut protéger la cause de Gabès, pas la salir », a-t-il insisté. Pour Riadh Jrad, la lutte contre la pollution et la réparation des injustices doivent s'inscrire dans un cadre d'Etat, loin de toute récupération : « La Tunisie a besoin d'unité, pas de division. Gabès mérite la justice, pas le feu. » Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!