The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Le diplomate et ancien ministre tunisien Ahmed Ounaies a commenté, ce vendredi 31 octobre 2025, la motion de censure adoptée par l'extrême droite française contre l'Algérie au Parlement. Dans une déclaration à Tunisie Numérique, il a estimé que cette initiative s'inscrit dans un mouvement global de durcissement idéologique observé à travers le monde. Une montée mondiale de l'extrême droite « La vague de l'extrême droite souffle sur le monde entier », a affirmé Ounaies, soulignant que le durcissement des nationalismes et des replis identitaires touche aujourd'hui l'Europe, l'Amérique, l'Afrique et même l'Asie. Selon lui, cette tendance traduit un resserrement autour des intérêts nationaux, perçus à travers une vision étroite et protectionniste, et ravive ainsi des crises anciennes jamais complètement résolues, à l'instar de celle qui oppose la France et l'Algérie. Une crise héritée du passé colonial Ahmed Ounaies a expliqué que les relations franco-algériennes ont toujours été marquées par une tension latente entre un régime algérien issu de la lutte de libération et un Etat français désireux de dépasser le poids de son passé colonial en privilégiant la coopération. Cependant, a-t-il ajouté, l'Algérie conserve une rancune historique et psychologique envers la société française, ce qui empêche une réconciliation sincère entre les deux peuples. Le diplomate évoque également le facteur social qui alimente cette crise : la présence d'une importante communauté algérienne en France, dispersée sur tout le territoire, qui se retrouve souvent prise entre deux identités. « La montée de l'extrême droite a poussé cette diaspora à se replier davantage sur ses origines, à se distinguer du modèle français, qu'il soit chrétien ou laïc, et les écarts sociaux et culturels se sont encore creusés », a-t-il observé. Une absence de volonté politique et culturelle de réconciliation Ounaies estime que cette crise est en train de s'aggraver et qu'aucune approche civilisée ou culturelle n'a été entreprise pour la résoudre : « Les deux gouvernements, français et algérien, ne cherchent pas à dépasser cette fracture par un dialogue culturel ou historique. Au contraire, on assiste à un durcissement des positions, sans vision politique ni perspective à long terme. » Une motion "historique" dans les relations franco-algériennes Pour le diplomate tunisien, la motion adoptée par la droite radicale française restera un tournant historique dans les relations entre les deux pays, car elle réactive la question coloniale qui continue de peser lourdement sur les consciences. « Il est surprenant qu'aucun effort sérieux n'ait été fait pour dépasser ce dossier. Il faut accepter l'Histoire telle qu'elle est : les puissances économiques et militaires ont dominé les nations faibles, puis ces dernières se sont libérées au nom de la philosophie universelle de la liberté », a conclu Ahmed Ounaies. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!