The liveblog has ended. No liveblog updates yet. La Tunisie franchit une nouvelle étape dans la modernisation de son système fiscal : à partir du samedi 1er novembre 2025, l'utilisation de caisses enregistreuses devient obligatoire pour certaines catégories de commerces, selon une annonce de la Direction générale des impôts (DGI). Cette première phase s'applique aux personnes morales exploitant des restaurants touristiques classés, des salons de thé et des cafés de deuxième et troisième catégories, conformément à l'arrêté de la ministre des Finances publié le 14 octobre 2025 au Journal officiel de la République tunisienne (JORT n°125). Selon Sofiene Khorchani, analyste central à la DGI, cette mesure s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale et vise à renforcer l'équité entre contribuables tout en améliorant la traçabilité des transactions. Des équipements certifiés et connectés Les nouvelles caisses devront respecter les spécifications techniques du cahier des charges validé par l'administration fiscale. Elles seront exclusivement fournies par des prestataires agréés, dont la liste officielle a été publiée sur la plateforme jibaya.tn. Ces appareils permettront une transmission en temps réel des données de vente vers une plateforme centrale sécurisée, conçue par des ingénieurs du Centre informatique du ministère des Finances (CIMF). L'objectif : assurer une collecte automatique, fiable et transparente des recettes fiscales. Un déploiement progressif sur quatre ans L'arrêté ministériel prévoit une mise en œuvre par étapes, afin de permettre aux commerçants de s'adapter : * 1er novembre 2025 : restaurants touristiques classés, salons de thé et cafés de 2e et 3e catégories ; * 1er juillet 2026 : autres personnes morales offrant des services de consommation sur place ; * 1er juillet 2027 : personnes physiques soumises au régime réel et à la déclaration mensuelle ; * 1er juillet 2028 : extension à toutes les autres personnes physiques concernées. Sont considérés comme établissements de consommation sur place les commerces qui proposent des plats ou boissons prêts à consommer et qui disposent d'un espace pour leur consommation immédiate, conformément à l'article 59 ter du Code de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés. Un tournant numérique pour la fiscalité tunisienne Sofiene Khorchani a précisé que tout le processus est dématérialisé, depuis l'enregistrement du matériel jusqu'à la synchronisation des données. Il a appelé les exploitants concernés à contacter rapidement les fournisseurs agréés pour adapter ou remplacer leurs équipements avant l'échéance. Préparée depuis plus de cinq ans, cette réforme représente une étape majeure dans la digitalisation de la fiscalité tunisienne, en garantissant davantage de transparence, de sécurité et de fiabilité dans la collecte des recettes publiques. Avec cette mesure, la Tunisie emboîte le pas à plusieurs pays ayant opté pour la numérisation des systèmes de facturation, une évolution perçue comme un levier essentiel pour réduire l'économie informelle et renforcer la confiance entre l'Etat et les contribuables. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!