The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Derrière chaque smartphone, voiture électrique ou éolienne se cache une ressource discrète mais stratégique : les terres rares. Ces éléments, invisibles au grand public mais omniprésents dans la technologie moderne, sont devenus le nerf de la guerre économique et industrielle du XXIe siècle. Des métaux pas si rares Le terme « terres rares » désigne un groupe de 17 éléments chimiques du tableau périodique, parmi lesquels le néodyme, le dysprosium, le lanthane ou le cérium. Malgré leur nom, ces métaux ne sont pas véritablement rares dans la croûte terrestre. Ce qui l'est, en revanche, c'est leur concentration exploitable : ils sont souvent dispersés et difficiles à extraire de manière économiquement viable. Leur importance provient de leurs propriétés magnétiques, conductrices et luminescentes exceptionnelles, indispensables à la fabrication des technologies de pointe : aimants puissants, batteries, lasers, panneaux solaires, écrans ou encore systèmes de défense. Une ressource au cœur des enjeux géopolitiques La production mondiale de terres rares est aujourd'hui largement dominée par la Chine, qui contrôle plus de 60 % de l'extraction et près de 90% du raffinage. Cette position dominante confère à Pékin un levier stratégique majeur, car la quasi-totalité des industries high-tech – américaines, européennes ou japonaises – dépendent de cet approvisionnement. Les tensions commerciales, notamment entre la Chine et les Etats-Unis, ont mis en lumière cette dépendance critique. Plusieurs pays cherchent désormais à diversifier leurs sources, à relancer l'exploitation locale ou à développer le recyclage des déchets électroniques pour réduire leur vulnérabilité. Des défis écologiques considérables L'extraction et le traitement des terres rares sont des procédés polluants, impliquant l'utilisation de produits chimiques toxiques et la production de déchets radioactifs. Les régions minières, en particulier en Chine et en Afrique, en subissent directement les conséquences environnementales et sanitaires. Ce paradoxe souligne la complexité de la transition énergétique : vouloir des technologies « vertes » repose encore largement sur des ressources dont l'exploitation reste, elle, loin d'être durable. Les terres rares en Tunisie : un potentiel prometteur En Tunisie, les terres rares ne représentent pas encore un secteur d'exploitation actif, mais des études géologiques ont révélé la présence de gisements potentiels dans certaines zones du sud et du centre du pays, notamment dans les formations phosphatées. Dans un contexte mondial de recherche de diversification, ce potentiel attire l'attention d'acteurs étrangers et d'organismes publics. Toutefois, leur exploitation exigerait des investissements technologiques importants et une gestion environnementale rigoureuse, deux conditions encore difficiles à réunir dans le cadre actuel. Pour la Tunisie, les terres rares ne sont donc pas encore une richesse exploitée, mais plutôt un enjeu stratégique à long terme : entre opportunité économique et prudence écologique, leur avenir dépendra de la capacité du pays à concilier développement industriel et durabilité environnementale. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!