The liveblog has ended. No liveblog updates yet. La Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) a récemment créé un groupement des torréfacteurs de café, qui sera présidé par Jasser Lahmar. Le président de la Confédération, Aslan Ben Rejeb, a annoncé la nouvelle sur sa page officielle Facebook en déclarant : « Le café a désormais une voix au sein de CONECT », se félicitant de cette initiative. Ben Rejeb a évoqué, à cette occasion, les difficultés rencontrées par le secteur du café en Tunisie au cours des dernières années, notamment le monopole de l'importation, les prix encadrés qui restreignent l'offre, ainsi que les pénuries récurrentes d'approvisionnement favorisant l'essor du marché parallèle, lequel, selon lui, « fausse la concurrence loyale et expose le consommateur à des produits non contrôlés ». Afin de développer le secteur et relever les défis actuels, Ben Rejeb a proposé d'ouvrir l'importation du café brut à un plus grand nombre d'acteurs privés agréés, selon des conditions strictes liées à la traçabilité, la qualité et le contrôle sanitaire, tout en autorisant les échanges de café brut entre torréfacteurs. Cette mesure, a-t-il expliqué, permettrait de rendre le marché plus flexible, de faciliter l'accès des petits torréfacteurs à la matière première et de réduire la dépendance aux petites importations fragmentées. Il a également appelé à la création d'une plateforme numérique unifiée destinée à assurer la traçabilité du café, à assécher les circuits de contrebande et à garantir l'égalité des chances dans l'accès au marché. Le président de CONECT a souligné la nécessité de passer d'une logique de gestion de la rareté à une gouvernance fondée sur les données, reposant sur la transparence des volumes importés, des calendriers d'approvisionnement et des mécanismes de lutte contre la spéculation. Il a par ailleurs plaidé pour la mise en place d'un cadre de concertation entre l'Etat et les professionnels, afin d'accompagner la transformation du secteur et de préserver l'intérêt général. Enfin, Ben Rejeb a précisé que la libéralisation du secteur ne signifie ni anarchie ni absence de contrôle, mais plutôt « une prise de responsabilité accrue des acteurs, un renforcement des contrôles et une réduction du marché parallèle, tout en offrant un souffle nouveau aux petites et moyennes entreprises créatrices de valeur en Tunisie ». Il convient de rappeler que le secteur du café en Tunisie dépend entièrement de l'importation, monopole détenu par l'Office du Commerce de Tunisie (OCT). Ce système a engendré, à plusieurs reprises, des pénuries d'approvisionnement liées à des difficultés logistiques et financières. Cette situation s'est aggravée sous l'effet de la flambée des prix sur le marché mondial, de la spéculation, du marché parallèle, ainsi que des contraintes administratives pesant sur les torréfacteurs et les cafés. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!