Un journal saoudien “Alriyadh”, dans sa publication du vendredi 24 février 2012, s'est moqué, de l'intervention du Premier ministre tunisien Hamadi Jebali lors de sa rencontre avec les hommes d'affaires saoudiens dans le cadre de la visite dans le royaume lui reprochant d'avoir demandé un soutien financier sous forme de dons afin de faire face aux problèmes budgétaires que rencontre la Tunisie. Dans un article intitulé “A la Tunisie que nous aimons”, le journal arabophone saoudien a comparé l'attitude de Hamadi Jebali à une anecdote qui s'est déroulée il y a quelques années lors de la visite d'un président africain qu'il n'a pas cité en Arabie Saoudite. “Alriyadh” a décrit en menu détails le comportement de ce chef d'Etat africain qui, lorsqu'il a compris que l'exposé qu'il a fait pour attirer les investisseurs saoudiens ne les a pas convaincu alors la colère a commencé à se dessiner sur son visage, sa voix s'est élevée et il a perdu de sa contenance. Ainsi pour le calmer les saoudiens lui ont proposé de revoir les projets en étudiant davantage leurs viabilités et leurs rentabilités et en se concentrant sur les plus importants. Revenant à Hamadi Jebali, le journal a indiqué que sa demande de dons financiers à l'Arabie Saoudite suscite on le cite “la stupéfaction”, affirmant que l'honorable hôte a, sans doute, cru “ce qu'on raconte en France que chaque saoudien vit sur un puits de pétrole”. Pour le journal Saoudien, Hamadi Jebali semble avoir oublié que tous les pays du monde connaissent une conjoncture économique difficile dont les pays riches. Donc sur cette base , écrit le journal, aucun pays “ne peut octroyer des fonds colossaux sous forme de dons”. Le journal saoudien a poursuivi sur un ton de paternalisme et d'humour sarcastique comme pour se dédouaner “certes nous aimons la Tunisie et sa nature géographique sublime tout comme nous admirons grandement sa population généreuse à laquelle nous souhaitons tout le progrès et la prospérité”, avant d'ajouter que ” la sympathie est une chose et le contenu de l'intervention de Hamadi Jebal en est une autre”. Poursuivant sur le ton d'un donneur de leçons, le journal Alriyadh a voulu informer l'honorable hôte de l'Arabie saoudite que le budget du royaume supporte déjà des engagements comme la création d'emplois, le logement ainsi que la création de projets d ‘une grande importance telle que la création de “la Cité Wad Chemal” des industries minières pour un coût investissement de 26 milliards de Riyal et la création de la société de technologie d'une valeur de 200 millions de Riyal. Même le secteur privé saoudien est soumis à de pressions financières , selon le journal qui a cité les entreprises cotées en Bourse. Le journal enfonce le clou en rappelant que Hamadi Jebali peut obtenir une plus grande aide financière en préservant comme le lui a fait savoir le président de la chambre de commerce saoudienne Abdallah Saïd Al Mabti, les investissements du royaume en Tunisie et en veillant à la levée de tous les obstacles pour la promotion de l'investissement du capital saoudien en Tunisie. “Alriyadh” a également appelé, à ce propos, à tracer une feuille de route claire pour promouvoir les relations économiques entre l'Arabie saoudite et la Tunisie.