Jeudi 8 mars 20112, à l'occasion de la Journée de la femme, les huit femmes du Gouvernement français ont déjeuné ensemble. À l'invitation de Roselyne Bachelot, elles se sont retrouvées rue de Varenne à Paris, au ministère des Solidarités et de la Cohésion sociale. Des femmes tunisiennes étaient également conviées, Bachelot ayant animé jeudi matin à l'Assemblée nationale un colloque consacré au Printemps arabe et à l'image des femmes dans les médias. l'ami de Roselyne Bachelot, le premier ministre français François Fillon a rejoint la réunion. Durant une heure, les femmes tunisiennes présentes ont parlé du difficile apprentissage de la démocratie et de la liberté d'expression dans un pays où souffle depuis peu un vent de liberté après des décennies de censure. Alors qu'au même moment, à Tunis, des femmes manifestaient devant l'Assemblée pour mettre en garde le parti islamiste Ennahdha, majoritaire, contre tout retour en arrière du droit des femmes dans la Constitution en cours d'élaboration, à la table de Roselyne Bachelot, à Paris, il était question de la chariaa, la loi islamique. François Fillon a été le témoin privilégié des échanges musclés entre ses deux voisines, Mehrezia Laâbidi, vice-présidente de l'Assemblée Nationale Constituante et membre du parti du mouvement Ennahdha, et Emna Mnif, présidente de l'association Kolna Tounes.
