Rafik Abdesselam ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement provisoire a affirmé qu'il ne soutient pas l'idée d'inclure une clause dans la Constitution tunisienne criminalisant la normalisation avec Israël, soulignant que le gouvernement n'établira pas de relations avec l'entité sioniste. Commentant l'entretien avec M. Rakik Abdesselam diffusé, samedi 10 mars au soir, par «Hannibal TV» le journal Al-Quds Al-Arabi a indiqué que le chef de la diplomatie tunisienne a précisé qu'une erreur s'est produite dans la question de l'énonciation dans la nouvelle Constitution tunisienne de l'article criminalisant la normalisation avec Israël. Il a affirmé ne pas savoir d'où venait “la question de consacrer une clause dans la Constitution tunisienne interdisant ou criminalisant la normalisation avec l'entité sioniste”, précisant que la Constitution reflète les principes généraux de politiques de l'Etat. Pas d'établissement de relations diplomatiques avec Israël Il a dit, en revanche, que le gouvernement actuel de son pays “n'établira pas de relations avec Israël en raison principalement du fait qu'Israël ne respecte pas le droit international ni les droits du peuple palestinien”. Al-Quds Al-Arabia a rappelé que la Tunisie n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël mais a procédé en 1996 à l'ouverture réciproque d'un bureau de suivi intérêts géré par un délégué permanent dans chacun des deux pays. Les autorités tunisiennes ont, rappelle-t-on, fermé ces représentations en octobre 2000 pour protester contre la répression de l'insurrection palestinienne à cause de l'occupation israélienne. La question de la «normalisation avec l'entité sioniste», a été soulevée avec le lancement des travaux de l'Assemblée nationale constituante, tout comme au cours des réunions de l'Autorité pour atteindre les objectifs de la Révolution avant les élection du 23 octobre dernier. Refroidissement des relations avec la France Revenant aux déclarations de Rafik Abdesselam ministre des Affaires étrangères, Al-Quds Al-Arabi a rapporté que le chef de la diplomatie tunisienne a implicitement reconnu que les relations avec la France premier partenaire commercial, économique et financier de la Tunisie, passent par un refroidissement. Il a affirmé que la France a commis des fautes en soutenant l'ancien régime de Ben Ali qualifiant les prétendues déceptions à cause de la victoire du parti du Mouvement Ennahdha aux élections de la Constituante, d' affaires qui concernent uniquement la France. Il a démenti que certaines parties en France soutiennent actuellement l'opposition tunisienne. Al-Quds Al-Arabi a rappellé qu'aucun responsable du gouvernement provisoire n'a effectué une visite en France.