Le ministère de l'Intérieur a indiqué, dans un communiqué portant clarification sur les incidents de Mellaha à Radès, qu'un groupe d'habitants de ce quartier a volontairement procédé à l'érection d'un barrage interrompant la circulation sur la route conduisant au port commercial et à la zone pétrolière. Selon le communiqué, cette action intervient dans le cadre de protestations contre les résultats des recrutements dans la Société Tunisienne d'Acconage et de Manutention (STAM), provoquant l'interruption de la circulation des camions et autres voitures empruntant cet axe routier. Le communiqué précise que malgré les discussions menées par les autorités régionales durant toute le nuit, le blocage de la route s'est poursuivi jusqu'au samedi 14 avril où des incidents graves ont été provoqués par les protestataires dont certains ont brûlé des pneus et pris le contrôle de camions de transport de bouteilles de gaz liquide en ouvrant quelques bombonnes dans l'air et en incendiant d'autres. Les protestataires ont également, selon le communiqué, arraché des clefs de camions menaçant de les incendier, en agressant physiquement leurs chauffeurs et un autre chauffeur d'un bus de transport public. Ces manifestants ont procédé aussi au vol de certains usagers de la route, obligeant certains à payer un tribut pour pouvoir passer. Le ministère de l'Intérieur a indiqué que les forces de l'ordre ont, eu égard au particularisme de la zone, tenté de négocier avec les protestataires. Mais face à ces inidents et les dangers qui en résultent, les unités des forces de l'ordre ont été obligées de disperser les protestataires pour ouvrir la route. Cette intervention a contraint les groupes à reculer à l'intérieur du quartier, continuant à attaquer les agents de l'ordre à partir des rues et des toits des maisons avec diférents projectiles et des cocktails Molotov. Les protestataires ont, selon le communiqué, recouru à des actes indécents en se montrant nus en vue de contrôler la voie publique, ce qui a poussé les agents de l'ordre à tirer des grenades lacrymogènes, à pourchasser les agresseurs et à arrêter 25 personnes. Le document indique que plusieurs agents ont été blessés par des jets de pierres au cours de l'intervention alors qu'un autre a subi une fracture au niveau de la jambe. Le communiqué rappelle que ce n'est pas la première fois que ces groupes procèdent volontairement au blocage de la route et de la voie ferrée et à perturber la circulation routière en portant atteinte aux intérêts des citoyens et des entreprises.