Un nombre important de prisonniers politiques et des membres de leurs familles ont observé, vendredi 22 juin 2012, un sit-in devant le siège du gouvernorat de Béja, pour demander l'application du décret-loi sur l'amnistie législative générale. Les participants au mouvement ont dénoncé la “poursuite de la politique de marginalisation et d'oubli”. Ils ont demandé l'application de l'article 2 du décret-loi sur l'amnistie législative générale, promulgué en février 2011 et qui évoque l'alignement des anciens prisonniers et des licenciés rétablis dans leur travail, des compensations financières pour la période de rupture de travail, l'actualisation des salaires et des dédommagements pour les étudiants et les élèves ayant rompu leurs études parce qu'ils étaient en prison, ainsi que la réhabilitation matérielle et morale de cette catégorie. Après le sit-in, l'association “Dignité pour le prisonnier politique” de Béja a rendu public un communiqué adressé au Chef du Gouvernement dans lequel, elle appelle à l'accélération de l'application du décret-loi et à la tenue d'une réunion avec le gouverneur de Béja, Naceur Temimi, pour l'examen des étapes pouvant être parcourues pour accorder leurs droits, aux anciens prisonniers politiques.