Le ministre tunisien du Tourisme Elyes Fakhfakh a jugé, lundi 17 septembre, “un peu exagérée” la décision de Washington d'évacuer ses personnels non essentiels du pays, après l'attaque vendredi de l'ambassade américaine à Tunis. “Il y a eu une réaction qui a été mal gérée, les forces de sécurité ont été débordées alors que c'était un événement qu'on aurait pu anticiper”, a-t-il convenu. Trois des quatre victimes ont été tuées par balles.”Nous respectons la décision” américaine, a-t-il ajouté, et “nous ferons tout pour redonner confiance”. Evoquant le fait que la Tunisie soit placée au même niveau que le Soudan – d'où Washington a également décidé de retirer son personnel – le ministre a déploré “des amalgames”. “Nous ne partageons pas cette appréciation des faits”, estimant que les actes de violence en Tunisie “restaient des épiphénomènes”. “Je comprends l'inquiétude” des Occidentaux face à la montée de la violence, mais la situation “est beaucoup plus complexe que ce qui peut être perçu de l'extérieur”, a-t-il estimé. “La Tunisie est connue pour sa modération, son ouverture, sa tolérance (…) on ne peut pas mettre tous les islamistes dans le même bain, ceux qui sont violents sont une toute petite minorité”, a-t-il assuré.