Meherzia Laabidi, la première vice-présidente de l'Assemblée Nationale Constituante ne cesse pas de jouer le rôle d'une femme qui fait toujours preuve d'une grande assurance et qui dissimule son tempérament dominateur et autoritaire derrière un masque de bonhomie souriante. Par un heureux concours de circonstance, peut-être d' « origine divine », cette femme inconnue du grand public Tunisien avant les élections du 23 octobre 2011, est passée de l'ombre à la lumière médiatique de façon subite et presque du jour au lendemain, en devenant la première vice-présidente de l'ANC. En utilisant sa « boule de cristal », Meherzia Laabidi détient « la vérité révélée » !! Au cours de la séance du mercredi 12 septembre 2012 à l'ANC, retransmise par la chaine de TV Alwatanya 1, Meherzia Laabidi a affirmé solennellement que le profanateur de la tombe de Bourguiba, n'a pas voulu saccager le mausolée, il a tout simplement déplacé quelques meubles et ornements et il est venu pour y déposer une gerbe de fleurs. C'est comme si Meherzia Laabidi avait consulté sa boule de cristal au cours de sa présidence de l'ANC, et qu'elle avait vu et compris les actes et la motivation du profanateur avec les « yeux de la foi ». Comment Meherzia Laabidi a-t-elle pu formuler ce jugement sans aucune preuve telles que des rapports de police, des témoignages des personnes présentes dans le mausolée ? Et à la limite, si elle détient ces preuves, pourquoi ne les a t-elle pas communiquées aux députés présents ? Le juge d'instruction a condamné le profanateur à 8 mois de prison sur la base des éléments juridiques en sa possession, démentant ainsi la version de Meherzia Laabidi. Bourguiba reste un symbole national aux yeux des Tunisiens Bien que l'appartenance de Meherzia Laabidi au mouvement Ennahdha lui fasse considérer le défunt président Bourguiba comme un adversaire politique, la religion musulmane impose le respect pour une personne décédée, quelque soient les erreurs qu'elle ait pu commettre dans sa vie. Néanmoins, cette femme a choisi de minimiser, voire de nier la profanation de la tombe de Bourguiba, en ignorant le respect dû aux morts, et le caractère sacré des lieux de sépulture.