Depuis quelques mois, la razzia a commencé. Des « personnes » attaquent, pillent puis mettent le feu aux mausolées et autres tombes de marabouts. Même les tombes anonymes dans les cimetières publics sont sujettes à des actes de vandalisme avec destruction des pierres tombales. Tout ceci se passe au nez et à la barbe des autorités, et sans que celles-ci ne tentent d'enrayer ce fléau qui ne cesse de prendre des dimensions catastrophiques. Cette situation a alerté les instances internationales, à l'instar de l'UNESCO qui a vivement condamné le saccage du mausolée de Saïda Manoubia, et a proposé d'aider à sa restauration. Le mausolée d'Abou Zamaâ Balawi à Kairouan, a été mis sous surveillance militaire renforcée, pour lui éviter de connaitre le même sort, après qu'une fatwa ait été prononcée par un imam de la ville appelant à sa destruction. Tous ces actes ont été perpétrés par des éléments qui auraient été identifiés comme faisant partie du courant salafiste. Le dernier fait d'armes de ces groupes a été le saccage, ce jour, de Mausolée de Sidi Meftah à Jelma, Sidi Bouzid.