La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a fermement condamné aujourd'hui l'agression contre les deux journalistes tunisiens Zied El Heni, Membre du bureau exécutif du syndicat et du comité directeur de la Fédération des journalistes africains (FAJ) et son collègue Néji Bghouri, lors des festivités marquant le deuxième anniversaire de la révolution. « Nous exprimons toute notre solidarité à nos collègues et condamnons avec vigueur ces agressions commises contre eux par des groupes qui semblent avoir instauré un pouvoir parallèle en Tunisie », a déclaré Jim Boumelha, Président de la FIJ. « Leur comportement est en contradiction flagrante de la révolution tunisienne qui appelait à l'avènement d'un état de droit dans le pays. » La FIJ a déjà interpellé les autorités tunisiennes au sujet de l'escalade de la violence contre les journalistes ainsi que les attaques fréquentes contre leur indépendance. Cette dernière avait d'ailleurs fait l'objet de discussions entre la FIJ et le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali quand il a reçu en audience une délégation de la Fédération dirigée par M. Boumelha le 5 octobre 2012. La FIJ soutenait que la révolution populaire en Tunisie devait se traduire par le respect des libertés fondamentales, dont la liberté de la presse. La Fédération s'associe à la demande du SNJT qui exige des poursuites judiciaires dans les meilleurs délais contre les auteurs de la violence dont les deux journalistes ont été victimes. « De tels agissements ne peuvent être tolérés car ils risquent de perpétuer le règne de l'impunité pour les crimes ciblant les journalistes tunisiens », a ajouté M. Boumelha. « Les autorités ont la responsabilité d'assurer la sécurité physique des citoyens y compris celle des journalistes. Nous attendons une réaction ferme de leur part sans laquelle leur responsabilité serait directement engagée pour ce climat »