La ville emblématique des hauteurs du Nord Ouest tunisien, s'est réveillée ce mercredi 16 janvier, en veilleuse. Le mot d'ordre de grève générale décrété par l'UGTT a été rigoureusement respecté. La ville entendait protester contre le retard de mise en place de réformes et de programmes de développement, contre la marginalisation de la région et contre le non respect des termes des accords établis avec le gouvernement. Rapidement, les évènements se sont enchaînés, avec une marche qui a regroupé quelque 5000 participants, qui a longé les artères de la ville scandant des slogans hostiles au gouvernement. Cette marche a rapidement dégénéré quand des groupes de personnes s'en sont pris aux locaux de la sûreté en voulant les incendier, de même que ceux du mouvement Ennahdha, qui ont essuyé des jets de pierres et des cocktails Molotov. La police a riposté par des salves de bombes lacrymogènes pour repousser les assaillants qui voulaient s'introduire dans les locaux du poste de police de la ville et du district de la sûreté.