Le tribunal de première instance de la Manouba devrait ce jeudi 17 janvier rendre son jugement dans l'affaire du doyen de la faculté de la Manouba, Habib Kasdaghli. Les faits remontent à l'automne de 2011, la faculté des arts et des lettres de la Manouba s'était alors transformée en théâtre d'affrontements entre le camp islamiste et laïc; les étudiants de sensibilité salafiste ont réclamé le droit aux étudiantes portant le Niqab de passer les examens et l'ouverture d'un espace de prière. Leurs revendications rejetées, deux étudiantes niqabées avaient alors pénétré le bureau du doyen le mettant sens dessus dessous et l'accusant de les avoir giflées à l'appui d'un certificat médical. Incessamment reporté, ce procès est hautement symbolique car il vient interroger la liberté des universités et le rechignement de l'état face à l'intimidation salafiste.