En dépit de l'incertitude qui règne quant aux projets à long terme du nouveau gouvernement tunisien, 2011 devrait être une année sans souci particulier pour les banques tunisiennes', a révélé un rapport de ‘The Oxford Business Group' (OBG). Selon ce rapport de OGB, cabinet international d'intelligence économique, d'études et de conseil, le secteur bancaire tunisien semble prêt à tirer les fruits des prévisions économiques mondiales (encourageantes) en 2011 et des efforts renouvelés au sujet des prêts non performants (PNP), pourvu que la Tunisie arrive à se remettre de l'instabilité politique qui secoue le pays actuellement. Même si les données définitives ne sont pas encore disponibles, les performances du secteur semblent avoir été plutôt bonnes en 2010, ajoute le rapport qui explique cette réalité par le fait que les bénéfices nets du secteur bancaire ont augmenté de plus de 20% par rapport à 2009 pour atteindre 504 millions de dinars (257 millions d'euros) en 2010. Alors que toutes les banques n'ont pas encore annoncé leurs résultats pour 2010, relève le rapport publié par l'Agence de presse tunisienne (TAP), les premiers signes sont positifs vu que l'institution publique et deuxième plus grande banque du pays, la Société tunisienne de banque (STB), a enregistré une hausse de 8,46% des dépôts de sa clientèle, avec 5,1 milliards de dinars (2,6 milliards d'euros) en 2010, ainsi qu'une augmentation de son portefeuille de prêts de 12,46% par rapport à 2009, atteignant les 5,4 milliards de dinars. Les bénéfices ont ainsi progressé de 5% par rapport à l'année précédente pour atteindre 42 millions de dinars, selon le document. Les autorités cherchent à améliorer les perspectives du secteur et la Banque centrale est aussi en train de prendre des mesures pour assurer la stabilité du système et pour répondre aux préoccupations des créanciers et investisseurs étrangers. Les efforts destinés à réduire les PNP (Prêts non performants) peuvent se baser sur le succès des années précédentes durant lesquelles, selon des chiffres du FMI, le ratio de PNP est passé de 24,2% en 2003 à 15,5% en 2008 et 13,2% en 2009.