Invité de l'émission Midi Show sur Mosaique Fm, le président de l'Union tunisienne du service public et de la neutralité de l'administration, Abdelkader Labbaoui a établi un parallélisme entre les récentes nominations et l'appartenance à la troïka ou plus particulièrement l'appartenance à Ennahdha. « 87 % des nouvelles nominations dans les administrations tunisiennes appartiennent à la Troïka et 93% d'entre eux sont des activistes nahdhaouis » a-t-il déclaré. Il a également souligné que la plupart de ces nominations n'ont pas été mentionnées dans le journal officiel de la république tunisienne, or ces informations devaient être rendues publiques. Abdelkader Labbaoui a affirmé que le secteur public (administrations, les ministères, les délégations, les gouvernorats, les municipalités, les arrondissements etc.) n'ont pas été exempts de ce phénomène. Il a, par ailleurs mis en garde contre les retombées de ce phénomène qui menace la transition démocratique en Tunisie. « L'administration tunisienne constitue l'épine dorsale du pays et c'est elle qui a assuré la continuité de l'Etat les 14, 15 et 16 janvier 2011 » a argué Abdelkader Labbaoui . Il a indiqué que la marginalisation de ces compétences et la nomination de personnes inexpérimentées à la tête de postes stratégiques du pays est à l'origine de la crise que traverse le pays actuellement. Abdelkader Labbaoui a estimé que si le mouvement Ennahdha a concédé de neutraliser les ministères de souveraineté, c'est parce que la neutralité de l'administration reste une question beaucoup plus préoccupante.