Avec le procès du doyen de la Faculté des Arts et des Lettres, Habib Kasdaghli, accusé d'avoir agressé une étudiante portant le niqab, l'affaire du voile intégral ou niqab a pris une tournure politique et ce avec l'accroissement de l'intimidation salafiste. Et les étudiantes plaidant la cause du niqab ont monté la garde aujourd'hui devant le ministère de l'enseignement supérieur. S'insurgeant contre le traitement qui leur est infligé, les étudiantes du campus Tunis El Manar appuyées par le soutien de leurs » frères » ont réclamé leur droit à l'accès aux cours et à passer les examens à l'instar de tous les autres étudiants. » Le niqab est une liberté personnelle », » le niqab n'est pas un handicap idéologique » ou encore « on n'enlèvera pas notre niqab », ont-t-elles scandé. Dorra Badr, étudiante protestataire a déploré le dédain et l'humiliation auxquels restent exposées les jeunes étudiantes en niqab soutenant que le mouvement ne renoncera pas au combat quoi que ça leur coûte. Par ailleurs, le porte parole officiel des étudiantes, Seifeddine Kouash a assuré que les étudiantes ne baisseront pas la garde et qu'elles restent viscéralement attachées à leurs droits.