La France n'entend pas convier le dirigeant syrien, Bachar al Assad, à la future conférence internationale sur le conflit en Syrie, a déclaré jeudi François Hollande. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a appelé mardi le président syrien à saisir l'occasion de cette conférence pour entrer en négociation avec la rébellion. « Telle n'est pas mon intention », a déclaré le président français lors d'une conférence de presse, alors qu'un journaliste lui demandait s'il inviterait Bachar al Assad. François Hollande a insisté pour que la conférence, à l'initiative de Washington et Moscou, se fasse « avec l'ensemble de la communauté internationale, notamment la France qui a été à l'initiative. Cette réunion « pourrait permettre d'avoir un dialogue direct entre des représentants du régime d'Assad et l'opposition », a-t-il estimé. « Nous pensons que ça peut être un bon cadre, mais ça ne peut pas être simplement traité à deux pays, et d'ailleurs ni les Etats-Unis ni la Russie ne l'imaginent », a dit François Hollande. « Nous n'avons jamais considéré que nous devons écarter les autres ». Dans la soirée, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a rencontré au Quai d'Orsay Lakhdar Brahimi, représentant des Nations Unies et de la Ligue Arabe pour la Syrie. « La France s'engage pleinement dans la préparation » de la conférence internationale « qu'elle appelle de ses vœux depuis plusieurs mois », a précisé le porte-parole du ministère. « Dans ce contexte, la France poursuivra son dialogue étroit avec l'ensemble de ses partenaires pour que cette conférence ouvre la voie à une solution politique viable », a-t-il ajouté. Si l'idée aboutit, la conférence internationale, à laquelle participeraient des représentants de Damas et de l'opposition syrienne, devrait se tenir en juin à Genève.