La suspension de la séance plénière à l'Assemblée Nationale Constituante consacrée à la présentation du projet de la constitution a suscité aujourd'hui de vives réactions de la part du parti majoritaire Ennahdha et nombreux sont ceux qui se sont engouffrés dans la brèche pour faire entendre leur voix. Habib Khedher, rapporteur général de la constitution dont l'intervention a été largement chahutée ce matin a affirmé que les députés ont voulu gâcher la fête du peuple tunisien. Il a ajouté que le brouillon de constitution présenté par les élus de l'opposition n'a aucune valeur juridique. De son coté, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi a tenté de minimiser la portée de l'incident et a indiqué que ce qui s'est passé aujourd'hui n'aura aucune d'incidence sur le consensus autour de la constitution. De sa part, le secrétaire général de l'UGTT, Houcine Abbassi, a estimé que ces événements et la tension qui règne au sein de l'Assemblée compromettront la marche du dialogue national et réduiront les chances de tenir des élections avant la fin de l'année. Le député Mongi Rahoui a quant à lui affirmé que le président de l'Assemblée et ses alliés au sein de la Troïka veulent imposer leur vision de la constitution.