Le dirigeant au sein de Nidaa Tounès, Mohsen Marzouk, est revenu, dans un entretien avec le journal « Le Temps » sur la chute du président égyptien Mohamed Morsi et sur ses éventuelles répercussions en Tunisie. Martelant que la continuité de la révolution égyptienne illustre avant tout l'incompatibilité de l'islam politique à la démocratie ou l'échec du « pislamisme » ( mariage entre islamisme et politique), Mohsen Marzouk a mis en garde contre la reproduction d'un scénario à l'égyptienne à Tunis. « En Tunisie comme en Egypte, les islamistes ont dévié le processus transitoire pour le mener à une impasse » et d'ajouter que la Tunisie n'est pas à l'abri d'un revirement si « le coup d'état mené par Ennahdha et ses alliés ne s'arrête pas ». Il a par ailleurs ajouté que « l'échec des islamistes en Algérie, en Syrie et en Egypte traduit l'entassement et la fin de la « vague islamiste ». « Ce n'est qu'une question de temps » a-t-il estimé.