Normal 0 21 false false false FR X-NONE AR-SA /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name: »Tableau Normal »; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-qformat:yes; mso-style-parent: »"; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin-top:0cm; mso-para-margin-right:0cm; mso-para-margin-bottom:10.0pt; mso-para-margin-left:0cm; line-height:115%; mso-pagination:widow-orphan; font-size:11.0pt; font-family: »Calibri », »sans-serif »; mso-ascii-font-family:Calibri; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-fareast-font-family: »Times New Roman »; mso-fareast-theme-font:minor-fareast; mso-hansi-font-family:Calibri; mso-hansi-theme-font:minor-latin;} Tout le monde connait les charognards, ces espèces d'animaux de tout type, à plumes, à poils ou à écailles. Ces animaux sont connus pour être laids, traitres et, surtout, incompétents. Ils sont incapables de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, et pour se nourrir, ils attendent que les autres chasseurs attrapent une proie, s'en rassasient et leur cèdent la carcasse et les restes. Au meilleur des cas, ils osent s'attaquer à une proie blessée, diminuée par d'autres chasseurs, qui n'avaient pas eu le temps de l'achever, ou qui ont bien voulu les laisser en profiter, surtout au cours des nuits sans fin de certains mois de décembre ou de janvier. Les charognards sont comme çà. Ils attendent la mort pour pouvoir vivre. Ils suivent à l'instinct la mort, et accourent de tous bords, dès qu'il y a une odeur de cadavre quelque part. Ils apparaissent comme venus de nulle part. On dirait qu'ils ont pris des avions pour accourir à un festin auquel ils n'avaient point été conviés. Ils ont appris à affluer là où il y a du sang, à attendre que d'autres fassent la besogne pour eux, et en attendant, ils remuent la terre et le ciel par leurs danses macabres et leurs cris, des cris de joie à la vue de la mort. Les charognards ont appris à tourner à leur profit toute mort et tout conflit qui finit dans le sang. Sinon, ils seraient réduits à néant. Donc pour vivre et prospérer, il faut qu'ils soient entourés de mort et de cadavres en décomposition, et là où ils se trouvent, il faut toujours craindre la mort qui ne doit pas être très loin. Il y a, même, des charognards, tels que les hyènes, qui, faute de trouver des cadavres à se mettre sous la dent, se rassemblent à plusieurs, et vont se frotter aux lionnes, pour essayer de leur tuer les lionceaux, pour les manger. Et si jamais, et c'est souvent le cas, cet affrontement tourne en faveur des félins, ils se font quand même une joie de se payer un festin en bouffant leurs semblables qu'ils auraient sacrifié dans ce duel kamikaze.