Un vent de panique souffle à Carthage! En effet, la réunion « off » des présidents des mouvements d'Ennahdha et de Nidaa Tounès, Rached Ghannouchi et Béji Caid Essebsi a jeté un froid sur le palais de Carthage et particulièrement sur le président provisoire de la république, Moncef Marzouki, qui depuis la fuite d'informations selon les quelles le président d'Ennahdha aurait proposé la présidence à BCE se sent sur un siège éjectable. Lui qui se voyait un intermédiaire de taille dans la résolution de la crise actuelle. Selon le journal « Al Maghreb », le président provisoire de la république, très préoccupé par son sort, aurait contacté un membre de la garde rapprochée d'Ennahdha pour lui signifier son mécontentement de la rencontre entre les deux protagonistes d'Ennahdha et de Nidaa Tounès et pour s'enquérir de la véracité des informations distillées de part et d'autre sur le « deal » des deux hommes. Médusé de se voir relégué au second plan et presque sur le banc, le président de la république a rappelé qu'il était élu et légitime. Il a aussitôt obtenu des garanties du haut dirigeant d'Ennahdha qui lui a fait savoir que toutes les décisions qui seront prises sont régies par la loi de l'organisation provisoire des pouvoirs publics qui justement n'a pas statué sur la protection du président de la république.