Sous une surveillance rapprochée, Taîeb Aguili a enfin donné sa conférence de presse promise, ce matin à 10h30. Membre du comité de défense de Chokri Bélaîd et Mohamed Brahmi, il avait annoncé la semaine dernière qu'il allait révéler, grâce à des preuves et des recherches, des informations capitales sur l'assassinat de l'homme politique. Aujourd'hui à l'hôtel Africa, dans une ambiance tendue, il a démontré preuves à l'appui (documents officiels, photos, vidéos), devant un parterre de journalistes attentifs, que le groupe Ansar Chariaa est lié à un groupe libyen commandé par un certain Abdel Hakim Belhadj, "révolutionnaire" libyen proche du parti Ennahdha. Les dirigeants de Ansar Chariaa comme Abou Iadh, Kamel Gadhgadhi et Mohamed Aouadi, ont tous fait des aller-retours réguliers entre la Libye et la Tunisie pour s'entrainer dans des camps djihadistes. Selon les preuves de Aguili, l'émir du groupe islamiste libyen, Abdel Hakim Belhadj, lui aussi, aurait fait des allers-retours louches, entre la Libye et la Tunisie, préparant des assassinats et des attentats avec Abou Iadh, avec la complicité prouvée de membres influents du parti Ennahdha.