Les pertes fiscales de l'Etat tunisien dues à la contrebande et au commerce parallèle s'élèvent à 1,2 milliard de dinars dont 500 millions au titre de droits de douane, indique une étude de la Banque Mondiale. Un chiffre alarmant qui confirme les répercussions de la contrebande sur l'économie. Ce rapport qui établit le diagnostic présente aussi les perspectives de la « la lutte contre le commerce parallèle » Ainsi, le rapport préconise « une révision des prix et une libéralisation de certains produits ». L'objectif étant « de réduire les tarifs appliqués en Tunisie et ceux adoptés dans les territoires voisins comme la Libye et l'Algérie ». La valeur du commerce transfrontalier dépasse 1,8 milliard de dinars (près de 1,12 milliard USD). Un chiffre qui représente plus de la moitié du commerce officiel avec la Libye et est supérieur au commerce avec l'Algérie, toujours selon l'étude de la Banque mondiale. Les autorités tunisiennes sont, de fait, appelées à « renforcer le contrôle en modernisant les moyens adoptés, l'objectif est de limiter l'impact du commerce illicite sur l'économie et améliorer les conditions de vie des populations frontalières », conclut le rapport.