Fathi Laâyouni, l'avocat des agents de police condamnés pour le viol de la jeune femme, Meriem, a indiqué, mardi 1er avril 2014, que la sentence du tribunal n'a pas été équitable pour ses clients. Selon Me Laayouni, le dossier de l'affaire ne comporte aucun élément prouvant d'une manière irréfutable le viol de la jeune femme par les deux agents de la police. L'avocat de la défense a déclaré à ShemsFM que plusieurs zones d'ombre persistent dans cette affaire. Il a ajouté que les juges ont été soumis à une énorme pression médiatique ce qui ne leur a pas permis de prononcer un jugement équitable. Me Laayouni, a ajouté que l'affaire a été exploitée par certains partis de l'opposition contre le pouvoir. Il a appelé les magistrats à faire preuve de neutralité en dénonçant les parties qui ont utilisé cette affaire pour porter atteinte au corps sécuritaire. Fethi Laayouni a ajouté qu'il compte faire appel pour que ses clients puissent être jugés selon la loi et rien de plus. De son côté, l'avocat Slah Eddine Hajri, membre du comité de défense de la jeune fille violée, a critiqué le verdict du tribunal de première instance de Tunis. Il a considéré que la sentence ne répond pas aux demandes du comité de la défense. L'avocat a déclaré que les trois agents ont « départagé les rôles », ce qui nécessite le conditionnement de l'accusation.