Suite à l'annonce du verdict par la Chambre criminelle auprès du Tribunal de première instance de Tunis, lundi à huis-clos, relatif à l'affaire du viol par 2 policiers d'une jeune fille dans la régions de Carthage, nous revenons avec les réactions des avocats des accusés et de la victime. Celui des accusés, Maître Fethi Laayouni, a déclaré au micro de Shems FM, ce mardi 1er avril 2014, que la sentence du tribunal n'a pas été équitable pour ses clients, et que le dossier de l'affaire ne comporte aucun élément prouvant d'une manière irréfutable le viol de la jeune femme par les deux agents de la police. Il a souligné que plusieurs zones d'ombre persistent dans cette affaire, en ajoutant que les juges ont été soumis à une énorme pression médiatique, et en appelant ces derniers à faire preuve de neutralité en dénonçant les parties qui ont utilisé cette affaire pour porter atteinte au corps sécuritaire. Fethi Laayouni a indiqué qu'il compte faire appel pour que ses clients puissent être jugés selon la loi et rien de plus. Quant à l'avocat Saleh Eddine Hajri, membre du comité de défense de la jeune fille violée, il a également critiqué le verdict du tribunal de première instance de Tunis et considéré que la sentence ne répond pas aux demandes du comité de la défense. Il a déclaré au micro de radio Shems FM, que les trois agents ont ‘départagé les rôles' ce qui nécessite le conditionnement de l'accusation.