Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi s'est indigné, lors d'une déclaration accordée à la chaine qatarie Al Jazeera, que les autorités égyptiennes aient empêché un avion tunisien transportant des aides humanitaires à la bande de Gaza, d'atterrir dans un aéroport proche du territoire palestinien. Le pilote de l'avion aurait été contraint de se poser à l'aéroport d'Al Ismailia près du Canal de Suez. Le Cheikh, ne pouvait surtout pas rater une telle aubaine, pour dénigrer le régime d'Al Sissi en place en Egypte, et lui faire endosser pour une énième raison, la responsabilité des malheurs de la population de Gaza. Surtout que le tout passait sur la Chaine Al Jazeera, mentor officiel des frères de tous bords. Ils sont tellement prompts à sauter sur tous ces détails, juste pour noircir le l'image du régime d'Al Sissi, qu'ils n'ont pas eu à l'esprit qu'un avion qui atterrissait à proximité d'une zone de combats où tous les types d'armes sont utilisés, pouvait être périlleux aussi bien pour le pilote que pour la cargaison de l'appareil, si chère au cœur du Sheikh. D'ailleurs, Al Jazeera, au moins, devrait savoir que la fédération américaine de l'aviation, de même que les grandes compagnies comme Air France et Lufthansa, ont détourné leurs vols de l'aéroport de Tel Aviv, pendant 24 heures, pour des raisons de sécurité. De la manière dont certaines parties se comportent avec le drame qui se déroule actuellement à Gaza, on serait enclin d'affirmer que ce ces atrocités sont (au moins) dans l'intérêt de ces parties politiques, qui y trouvent un alibi et une occasion pour déstabiliser le régime égyptien qui avait osé éjecter leur protégé, l'ex président Morsi.