Le secteur de la santé à Tataouine est confronté à de grandes difficultés face à l'affluence continue des réfugiés libyens qui se chiffrent à plus de 15 000 personnes. Les cadres médicaux et paramédicaux sont incapables de répondre aux besoins du nombre sans cesse croissant des personnes admises dans les hôpitaux locaux de Dhiba et Remada. Une forte pression est également exercée sur les services de consultation externe et les urgences à l'hôpital régional de Tataouine. Le Directeur régional de la santé, M. Salah Kachbouri, a affirmé qu'une série de mesures ont été prises en vue d'assurer l'efficacité et la célérité des prestations de soins. Il s'agit, principalement, de l'établissement d'un système de coordination entre la direction régionale de la santé, le Croissant-Rouge Tunisien, Médecins sans frontières (MSF) et divers autres intervenants. Il a ajouté que le ministère a déployé trois médecins spécialistes (chirurgie générale, orthopédie et anesthésie) à l'hôpital régional de Tataouine et ouvert un centre médical dans la ville de Tataouine pour optimiser la capacité d'accueil des réfugiés Libyens. Deux ambulances ont, également, été mobilisées dans les localités de Dhiba et Remada pour transporter les cas urgents. Le responsable a précisé que les réfugiés sont auscultés sur place par Médecins sans frontières avant d'être orientés vers les établissements hospitaliers de la région. Les équipes médicales locales se chargent, quant à elles, du transfert et de la prise en charge des blessés et des cas jugés critiques. Les médicaments sont fournis par le Croissant-Rouge Tunisien. Depuis quelques jours, des équipes spécialisées ont entamé la vaccination des enfants libyens. Elles apportent, aussi, l'assistance requise aux personnes atteintes de maladies chroniques et aux femmes enceintes. Pour leur part, Les équipes d'hygiène contrôlent régulièrement les conditions d'hébergement et s'assurent de la qualité des produits alimentaires. M. Mohamed Darza, chef de service des urgences à l'hôpital régional de Tataouine, a souligné l'importance qu'il y a de se préparer à une éventuelle complication de la situation. Il a appelé les organisations internationales à contribuer de façon plus efficace et concrète à l'allégement de la souffrance des libyens à travers l'aménagement d'espaces de prise en charge médicale et de veille épidémiologique.