Le ministre des Transport, Mahmoud Ben Romdhane a dévoilé les priorités du secteur des Transports durant les 100 premiers jours du gouvernement portant notamment sur l'introduction de certaines nouveautés destinées à améliorer et rapprocher les prestations aux citoyens. Outre la modernisation des stations et leur réfection , les citoyens pourront bientôt, selon le ministre, bénéficier des services d'Internet Wifi tout en se voyant interdire de fumer dans cet espace public. Des bus seront consacrés pour faire la navette entre la ville, l'aéroport et les ports de la capitale Tunis , transportant les voyageurs afin de lutter contre les spéculations des taxis qui seront dotés de cartes magnétiques. Projets d'avenir Le ministre des Transports s'est engagé aussi à fournir, dans le cadre de son programme des cents premiers jours, des centaines de nouveaux bus pour renouveler le parc dont d'autres centaines qui sont des bus d'occasion afin de pouvoir combler la demande et améliorer la qualité des prestations. Le comportement des chauffeurs de bus sera surveillé ainsi que les les horaires pour améliorer la régularité des fréquences des bus. Le projet du métro de Sfax qui doit accueillir plus de 400.000 usagers figure parmi les grands projets structurés qui seront relancés dans le cadre du programme des 100 jours du ministère des Transports aux côtés du port de Zarzis. Un déclin depuis 15 ans Le ministre a brossé un tableau terne de la situation dans le transport public qui a connu un nette déclin depuis les 15 dernières années. Chiffre à l'appui , le ministre a égrené la lente déchéance du secteur dont les moyens de transport ne représentent plus que 30% des transports en usage contre 68% dans les années 70. En 2004 le parc des bus de transport était composé de 3300 cars contre 2900 en 2010 soit une perte de 400 bus. Même tendance au niveau de la flotte aérienne qui était en 2010 de 59 avions contre 49 actuellement soit une perte de 10 avions tandis que le domaine maritime a été le plus touché avec 28 navires dans les années 90 contre seulement 9 aujourd'hui. Politique alternative Face à cette situation, le ministre des Transports Mahmoud Ben Romdhane a plaidé pour une politique alternative de financement des coûts dans le transport public, affirmant que le scénario actuelle tel qu'en vigueur ne peut pas se poursuivre. Ainsi , les billets achetés par les usagers ne couvrent qu'à hauteur de 25% les coût tandis que l'Etat prend en charge sous forme de subvention 40 % alors que le reste soit 35% représentent un déficit qui est supporté par les compagnies de transport.