Les émissaires de Fajr Libya qui avaient débarqué il y a quelques jours en Tunisie, pour négocier la libération des diplomates tunisiens détenus à Tripoli, auraient eu gain de cause. C'est du moins ce qui ressort de ce qui a été publié sur la page officielle de la chaine de la radio nationale tunisienne, concernant le fait que le terroriste libyen, Walid Kelib, relevant des milices de Fajr Libya, et qui était détenu dans les prisons tunisiennes pour des faits de terrorisme, aurait quitté la prison d'Al Mornaguia, pour une destination inconnue. Il est à rappeler que ce détenu est à l'origine de l'opération de rapt et de détention du personnel diplomatique du consulat général tunisien à Tripoli, par des miliciens de Fajr Libya réclamant la libération de leur « ami ». Il semblerait, donc, que le gouvernement tunisien ait, non seulement, consenti de négocier avec des terroristes, faisant fi de tous les principes internationaux dans ce domaine, mais aurait, aussi, cédé au chantage de ces milices en libérant leur leader, en contrepartie de la remise en liberté des diplomates tunisiens. C'est d'ailleurs, une information qui avait été annoncée par certains activistes libyens, apparemment au courant de ces affaires, depuis hier, mardi. Si ces informations s'avèrent véridiques, il est, désormais, à craindre que le gouvernement tunisien se soit mis en position de faiblesse et d'infériorité, face à une organisation terroriste internationale, ayant, de fait, des éléments actifs en Tunisie, voire des sympathisants au niveau des sphères de décision. Ce qui laisse présager le pire pour le futur des relations entre les deux parties, ouvrant la voie aux ires exactions qu'on puisse imaginer de la part d'un groupe terroriste qui n'a aucune légitimité auprès de la communauté internationale.