La police thaïlandaise est à la recherche d'un suspect après l'attentat qui a fait plus de 20 morts lundi à Bangkok. Qualifiée de « pire attaque » jamais commise en Thaïlande par la junte au pouvoir, elle serait l'œuvre des Chemises rouges, rebelles du nord-est du pays. « Cette attaque est la pire jamais commise. » Prayut Chan-0-Cha, chef de la junte et Premier ministre depuis le coup d'Etat de mai 2014 s'est exprimé à la suite de l'attentat sanglant qui a fait plus de 20 morts, lundi, près d'un sanctuaire de Bangkok. D'après le chef du gouvernement thaïlandais, un suspect a été identifié grâce aux images des nombreuses caméras de surveillance de la capitale. Il serait lié aux Chemises rouges, des opposants au régime militaire au pouvoir. L'attaque n'a pas été revendiquée mais les autorités privilégient cette hypothèse. Le suspect est « originaire du nord-est du pays et membre d'un groupe opposé à la junte », a déclaré le Premier ministre. Or, le nord-est de la Thaïlande – la région de l'Issan en particulier – est le bastion des Chemises rouges, qui soutiennent l'ancien gouvernement chassé du pouvoir après des mois de manifestations et le coup d'Etat militaire. La Thaïlande est le théâtre de violences politiques meurtrières depuis une décennie. L'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra (2001 – 2006), qui s'est exilé est au cœur des fractures du royaume. Soutenu par le puissant mouvement des Chemises rouges, Il a remporté toutes les élections depuis 2001 mais est détesté par l'élite, en particulier de Bangkok. Les militaires ont pris les rênes de la Thaïlande après des mois de manifestations meurtrières contre le gouvernement de la sœur de Shinawatra.