Le porte-parole officiel du mouvement Ennahdha, Oussama Sghaïr , a mis en garde lundi 07 septembre 2015, contre toute atteinte au processus de la Justice transitionnelle, assurant que de telles tentatives risqueraient de créer des tensions sociales dans le pays. Démenti de la proposition de ben Jaafar à la tête de l'IVD Réagissant dans une déclaration à Tunisienumerique, à la rumeur faisant état , d'une proposition du mouvement Ennahdha, de nommer , Moustapha Ben Jaafar, ancien président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), pour remplacer Sihem Ben Sedrine à la tête de l'Instance Vérité et Dignité (IVD) qui fait l'objet d'une procédure d'audition devant la Chambre des représentants du peuple (ARP) pour des soupçons de corruption, Oussama Sghaïr a nié que son parti ait fait une telle proposition. Il a qualifié cette information de rumeur sans fondements , ajoutant que son parti avait démenti dans un communiqué une autre rumeur qui faisait état d'une rencontre entre le président du Mouvement Rached Ghannouchi et Sihem Ben Sedrine. Pour lui , il n'est pas question que le mouvement Ennahdha interfère dans un processus constitutionnel pour nommer quiconque , affirmant que les membres de l'IVD sont élus et qu'il s'agit d'une instance constitutionnelle indépendante. Tentative de porter atteinte à la Justice transitionnelle Le porte-parole du mouvement Ennahdha n'a pas caché l'indisposition de son parti à l'égard de la multiplication des rumeurs ces derniers temps notamment à l'encontre de l'IVD. Il a interprété cette tendance comme une tentative de remettre en cause le processus de la justice transitionnelle et de porter atteinte à l'IVD. Oussam Sghair a réitéré sa mis en garde contre d'éventuelles tensions sociales que pourraient susciter ces tentatives d'arrêter le processus de la Justice transitionnelle. Il a plaidé pour le soutien à ce processus de la Justice transitionnelle en aidant l'IVD, soulignant qu'il existe une commission au sein de l'ARP chargée du suivi de la Justice translationnelle qui pourrait apporter son soutien et aider l'Instance à surmonter les difficultés conjoncturelles. Mais plusieurs membres de l'IVD ont présenté leurs démissions depuis l'adoption le 19 mai 2014 de cette Instance, dénonçant notamment les méthodes de sa présidente Sihem Ben Sedrine personnalité très controversée dont la nomination , selon de nombreux observateurs a été faite sous l'impulsion du mouvement Ennahdha.