Le ministère de l'Intérieur a opposé un fin de non recevoir à tous les partis voulant s'emparer de la rue pour exprimer leur opposition au projet-loi de réconciliation économique et financière. Le ministère de l'Intérieur a tranché, la kermesse des opposants au projet-loi de réconciliation économique et financière n'aura pas lieu. Prévue le 12 septembre, la grande manifestation anti-réconciliation a été interdite par le ministère de l'Intérieur pour des raisons sécuritaires. Invité hier sur le plateau de Nessma Tv, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Walid Louguini a incombé cette interdiction aux menaces terroristes persistantes auxquelles fait face le pays et à l'état d'urgence, exhortant toutes les parties à respecter la loi. Louguini a appelé les différentes parties à faire prévaloir le sens des responsabilités eu égard à la situation exceptionnelle que traverse le pays en rassurant sur la volonté du ministère de l'Intérieur à ne plus retourner aux pratiques répressives. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a, par ailleurs, mis en garde contre l'infiltration d'armes sous couvert de la manifestation pacifique. Louguini a, également, affirmé la disposition du MI à initier le dialogue au sujet de l'interdiction de manifestation en cette période. Rappelons que les partis d'opposition (Parti Républicain, Alliance démocratique, Ettakatol, le mouvement du Peuple et le Courant démocratique) ont appelé, samedi, à une grande manifestation contre le projet-loi de réconciliation économique et financière en avertissant contre l'instrumentalisation de l'état d'urgence à un dessein de restriction des libertés.