« L'attentat qui a visé, mardi, un bus de la Garde présidentielle à l'avenue Mohamed V résulte d'un attentat suicide commis probablement avec une ceinture ou un sac à dos explosifs mélangeant de la TNT et des rondelettes de fer », a annoncé le ministère public. Dans un communiqué diffusé dans la soirée du mercredi 25 novembre, le parquet a livré ses premières conclusions sur l'attentat qui a frappé le cœur de la capitale et décidé l'ouverture d'une enquête judiciaire pour crime terroriste. Elle sera confiée au pôle judiciaire de la lutte contre le terrorisme et œuvrera à mettre la lumière sur les différents tenants et aboutissants de cet acte. « Une attaque terroriste consistant dans l'explosion d'un bus de la Garde présidentielle à l'avenue Mohamed V est survenue à 16h 47 min, lit-on dans le communiqué du ministère public soulignant que le doyen des juges d'instruction du pôle de la lutte contre le terrorisme s'est rendu sur les lieux. Le théâtre de l'attaque a été passé au peigne fin. Les premières conclusions démontrent qu'un trou était fait à un mètre et demi du conducteur du bus et que le toit, se trouvant au-dessus du trou, était arraché, alors que sept cadavres se trouvaient à l'intérieur du bus et quatre autres à l'extérieur, ainsi que douze téléphones portables et deux détonateurs. Aussi, le ministère public a-t-il précisé avoir auditionné tous les témoins et certains blessés de l'attaque. Le ministère s'est, par ailleurs, rendu à l'hôpital Charles Nicolle où il a procédé à l'identification des corps des victimes grâce aux empreintes digitales et en coordination avec les services de la police technique et scientifique. 12 dépouilles ont été identifiées tandis que le nombre des blessés a atteint 22 personnes.