Les ministres de l'intérieur des pays membres de l'Europe, en conclave au siège de l'Union Européenne à Bruxelles, sont en train d'étudier l'éventualité d'annuler les visas Schengen, qui permettent la libre circulation aux étrangers dans tout l'espace européen, une fois ils y ont accédé. Le ministre de l'immigration du Luxembourg a, néanmoins, annoncé que la plupart des participants étaient pour le maintien de cet acquis de libre circulation, si jamais les « règles sont respectées ». Or, selon le texte de la proposition d'annulation du visa, ces règles ne sont plus respectées, et le texte fait allusion à l'article 26 de la convention de Schengen, qui stipule que celle-ci peut être suspendue en cas d'insuffisance notée au niveau du contrôle des frontières extérieures de l'union par un des Etats. Ce qui semble être le cas, présentement, avec l'afflux d'un million deux cent mille migrants en provenance du moyen orient. Et dans ce cas, plusieurs voix se sont élevées pour fustiger l'impuissance de la Grèce à sécuriser et contrôler ses frontières extérieures, notamment au niveau de l'île de Lesbos, ce qui remet en question l'existence même de la convention de Schengen.