Qualifié d'historique, l'accord libyo-libyen actant le principe de réconciliation entre les factions libyennes, tenait à distance les médiations internationales et a suscité les réserves des Nations-Unies, de l'Algérie et de l'Egypte. On apprend aujourd'hui par des sources libyennes que le chef de file du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, serait le principal artisan de cette initiative. Se confiant à « l'avenir Libyen », des sources locales affirment que le président du mouvement islamiste œuvrait depuis l'été dernier à rapprocher les positions et rencontrait, dans le plus grand secret, des représentants des deux factions du Parlement et du Congrès national avant de faire ranger derrière son initiative le président de la République, Béji Caïd Essebsi, qui a reçu, à leur demande, les deux factions libyennes au palais de Carthage. La présidence de la République s'était félicité de cet accord se gardant, néanmoins, de tout excès en rappelant la nécessité de ne pas se détacher des auspices de l'ONU, qui négocie depuis quelques mois une issue à la crise qui secoue la Libye. Pour sa part, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a estimé que cet accord constituait une « fierté pour tous les tunisiens » . Pour rappel, l'accord libyen a été signé à Tunis le 6 décembre et porte sur la formation d'un gouvernement d'union nationale.