Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a sommé les différentes parties prenantes du conflit libyen de trouver un accord pacifique à la crise en agitant le spectre d'une intervention militaire. Elle était imminente. Sonnés par l'expansion de DAECH en Libye, les principales puissances occidentales envisageaient dans un avenir proche la perspective d'une intervention militaire. Le président de la République, qui s'était toujours opposé à cette option, a poussé en faveur d'une inflexion des positions libyennes en vue d'un compromis sur la crise qui secoue le pays. « Prenez garde, une intervention militaire est imminente dans votre pays et vous êtes dans l'obligation de trouver une issue afin d'éviter cet écueil », a martelé Béji Caï Essebsi. Citant des sources locales, le journal « Al Arab » indique que le spectre de l'intervention militaire a fortement pesé lors de la réunion de conciliation tenue à Tunis sous les auspices des Nations-Unies. « C'était la première fois que la charge sonnait aussi fortement. Le président de la République n'avait pas l'air d'appuyer ses avertissements par des supputations ou des déductions mais se basait sur des informations sûres », indique la même source. Cette mise en garde nous a été adressée le jour de la réunion de Rome et on avait pris conscience de la nécessité d'un accord libyo-libyen actant la formation d'un gouvernement d'union nationale, poursuit la même source.