Un rapport d'Amnesty International intitulé «La face hideuse du beau jeu» et comportant 51 pages, a récemment annoncé que plus de 100 travailleurs migrants qui aident à construire un des stades du Mondial-2022 de football au Qatar ont souffert d'abus flagrants et systématiques. Certains d'entre eux ont même été forcés à travailler malgré leur refus, d'après le même rapport. C'est la première fois que l'organisation de défense des droits de l'Homme porte une telle accusation spécifique concernant des travailleurs étrangers sur un chantier du Mondial. Selon 20minutes.fr, le Comité Suprême du Qatar chargé de superviser l'organisation du Mondial-2022 a dénoncé dans un communiqué le rapport d'Amnesty, dont les «affirmations projettent une image trompeuse». L'ONG quant à elle, a souligné que les entreprises au Qatar ont menti aux travailleurs sur leurs salaires alors que d'autres n'ont même pas été payés pendant des mois et ont été hébergés dans des «camps sordides». De plus, sept travailleurs ont été empêchés de rentrer chez eux pour aider leurs familles après le séisme meurtrier d'avril 2015 au Népal. Amnesty a même noté que cette coupe du monde est « une Coupe basée sur l'exploitation».
