Le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l'Homme, a souligné que l'interdiction du congrès de Hizb U Tahrir prévu sous le thème « le prochain califat sauvera le monde » est une décision gouvernementale souveraine et responsable fondée sur des raisons objectives. Dans une déclaration accordée à l'agence TAP, le ministre a qualifié cette décision de « juste » au vu de l'idéologie du mouvement et de ses liens avec la pensée extrémiste et takfiriste, adoptée par toutes les organisations islamo terroristes. « Autoriser la tenu du congrès en reviendrait à donner une légitimité à l'instauration de la califat et de là à violer tous les principes de la constitution qui énonce le caractère civil de l'état tunisien (article 1 de la constitution), a martelé Kamel Jendoubi. Le ministre a également affirmé que l'autorisation de ce congrès peut constituer une menace pour la stabilité et la sécurité, dans la mesure où il sera émaillé par des protestations ou des violences qu' »on ne peut nullement tolérer ». Chaque parti doit se soumettre aux dispositions du décret 87 et l'état tunisien n'a pas à s'adapter aux particularités de chaque parti, a mis en garde Kamel Jendoubi. Jendoubi a invoqué la primauté de la loi ajoutant que les infractions commises par Hizb U Tahrir depuis sa création sont des atteintes aux articles 3 et 4 du décret 87 de 2011 régissant l'organisation des partis politiques. Nous avons lancé trois avertissements à ce parti depuis 2014, a-t-il précisé. « La liberté de croyance et de culte est garantie pour tous les citoyens tunisiens conformément à la nécessité de préserver les libertés individuelles, néanmoins, les partis politiques constituent des instances régies par la loi », a soutenu Kamel Jendoubi. HizB u Tahri a manifesté dans un communiqué sa détermination à braver l'interdiction émise par le ministère de L'Intérieur accusant l'état tunisien d'être sous la tutelle de la Grande-Bretagne.