Avec une enveloppe de 90 millions d'euros sur une durée de 5 ans, le programme, financé en grande partie par l'Union européenne, contribuera à assainir le lac de Bizerte. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et la Haute représentante des Affaires étrangères et de la sécurité de l'Union européenne, Fédérica Mogherini, ont donné, mardi, le coup d'envoi du projet intégré pour la dépollution du lac de Bizerte. En présence de plusieurs responsables locaux, le chef du gouvernement et la Haute représentante de l'UE ont posé les premiers jalons de ce méga-projet, destiné principalement à l'assainissement du lac de Bizerte. Le projet, qui s'inscrit dans le cadre de l'initiative euro-méditerranéenne horizon 2020, sera réalisé sur cinq ans (2016-2021) et porte sur quatre grands axes : la réduction de la pollution industrielle, la réhabilitation et le renforcement du réseau d'assainissement et des eaux usées, le traitement des déchets solides industriels et l'amélioration de la qualité de vie (à travers l'aménagement des Berges du lac et l'extension des ports de pêche avoisinants). Le coût de ce programme s'élève à 220 millions de dinars, cofinancé par la Banque européenne d'investissement (BEI), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Commission européenne et l'Etat tunisien. Le chef du gouvernement a affirmé que ce projet traduit le haut niveau de coopération entre la Tunisie et l'UE et démontre la capacité de notre pays à drainer d'importants investissements. Pour sa part, la Haute représentante de l'UE a souligné que le lancement de ce projet est l'illustration concrète de l'appui et du soutien de l'Europe pour la Tunisie, devenue symbole d'unité, de démocratie et d'espoir pour toute la région. Elle a ajouté qu'il « montre comment la lutte contre la pollution et la protection de l'environnement vont de pair avec une croissance socio-économique plus inclusive et durable, offrant de nouvelles opportunités d'investissement et d'emploi dans divers secteurs tels que la pêche, le tourisme écologique, l'agriculture et l'aquaculture ».