Le directeur du cabinet de la présidence, Slim Azzabi, a annoncé, au cours d'une séance d'audition près de la commission des droits et libertés à l'ARP, que le président de la République a décidé la création d'une agence de renseignements généraux qui siègera avec le haut conseil de la sécurité nationale, et qui sera, de fait, sous la tutelle directe du président de la République. Cette démarche risquerait, au lieu de concentrer les efforts de la lutte contre le terrorisme, notamment, de disperser ces efforts dans le sens de la multiplicité des sphères de décision et des mécanismes de contrôle. Sans oublier que, de par la constitution du pays, la sécurité est du ressort, exclusif, du chef du gouvernement. Cette multiplicité de polices et de commandements risquerait, à la longue de transformer le pays en un nouveau Liban avec des milices partout, relevant, chacune, d'une force politique. Ce qui engendrerait, si ce n'est pas une gêne dans la fluidité du travail sécuritaire, et des directives, au moins, un conflit d'intérêts entre les différentes polices, et pourquoi pas, comme on le voyait souvent sur les écrans des fictions américaines, des guerres entre différentes polices.