La violence continue de hanter les stades en Tunisie. Le stade de Radès a été le théâtre d'un spectacle des plus désolant, samedi à l'occasion du match Club africain / Al Hilal du Soudan pour le compte des 8èmes de finale retour de la ligue des champions d'Afrique de football. Les deux équipes s'adonnaient à un chaud débat footbalistique, le score était de 1 but partout et les clubistes, battus 1/0 au match aller, dominaient leur adversaire et tentaient de revenir au score. Il restait alors sept minutes dans le temps réglementaire et tout était encore possible pour le représentant tunisien pour refaire son retard. C'est le moment choisi par des dizaines de supporters d'envahir le terrain et de s'en prendre un peu à tout le monde y compris l'arbitre malien Coman Coulibaly. Un comportement inadmissible dont la première conséquence sportive est naturellement l'élimination du Club africain. L'intervention des stadiers et des forces de l'ordre n'a pas permis de faire revenir le calme sur le champ. Après les scènes de violence qu'a connu le stade de Bizerte, il y a deux semaines, la Fédération tunisienne de football (FTF) avait décidé le huis clos pour le reste de la saison. Fallait-il qu'elle demande l'autorisation à la CAF, pour des raisons exceptionnelles, qu'elle décrète le huis clos également pour les compétitions africaines ? Le Club africain avait pourtant bien entamé le match en pressant son adversaire et en se créant coup sur coup trois occasions nettes par Mouihbi, Ezechiel et Ben Yahia. La volonté des joueurs tunisiens de rattraper au plus vite leur retard, a failli payer mais le gardien hilalien Moez Mahjoub s'est interposé. Les soudanais ont réagi par Bakhit et Karéka. Ils n'ont pas été pris au sérieux par les clubistes, trop préoccupés à marquer d'emblée. Après une quatrième occasion tunisienne par Awadi qui a failli faire mouche, Les hilaliens ont exploité une sortie hasardeuse du gardien Adel nefzi et un mauvais placement de la défense pour ouvrir la marque contre le courant du jeu par Karéka. Un but qui a compliqué la mission du club africain. Malgré la domination clubiste qui a repris après l'ouverture du score, les soudanais n'ont pas eu froid aux yeux. Karéka et Haythem Mustapha pesaient de tout leur poids sur l'arrière garde clubiste qui avait fait le choix, souvent dangereux, d'opter pour la défense en ligne. Le Club africain a continué néanmoins de presser leur vis-à-vis. Mouihi puis Soltani ne sont pas parvenus à conclure de bonnes actions pour terminer la mi-temps avec un but de retard et ce malgré une dernière opportunité gâchée par Ezechiel. A la reprise, les clubsites ont essayé de varier le jeu sur les ailes mais sans résultats. Ben Yahia, de son côté, a fait confiance à ses capacités en tirant de loin à deux reprises mais de peu à côté. Ifa l'a imité sans plus de réussite. Juste à l'heure de jeu, et après une énième occasion clubite, Ifa reprend de la tête sur coup franc tiré par Militi mais la balle s'est écrasée sur la transversale. La domination clubiste a été récompensée, neuf minutes après, quand Milliti a trouvé le chemin des filets sur un tir des 25 mètres qui a laissé sans réaction le gardien soudanais. Au moment où Al Hilal reculait dans sa zone pour essayer de préserver le résultat et que les clubsites mettaient les bouchées doubles pour revenir au score, certains supporters ont décidé d'envahir le terrain, pénalisant ainsi le Club africain.
