Avant de s'envoler pour le Soudan, l'entraîneur du Club Africain Kaïs Yâakoubi a tenu hier un point de presse pour nous parler de son adversaire de dimanche prochain à Om Dormane, à savoir Al Hilal. Il est, quoi que brièvement, revenu sur le match de samedi qui l'a vu croiser le fer avec l'A.S.Gabès. Il en a parlé et évoqué également le différend qui l'a opposé aux présents: « Je suis déçu par le comportement de mes joueurs qui étaient loin de leur meilleur niveau. Je m'attendais à un meilleur rendement mais il est clair que le joueur tunisien prépare son match selon le classement et l'importance de l'adversaire. Je n'ai pas reconnu mon équipe car elle a manqué de rigueur et de sérieux et est tombé dans la facilité. Je n'ai pu tirer le moindre enseignement de cette rencontre et pourtant je comptais préparer mon match face à Al Hilal du Soudan en me basant sur la rencontre de samedi. Malheureusement, il n'en fut rien. Pour ce qui est du différend qui m'a opposé à certaines personnes, tout ce que je peux dire, c'est qu'il n'est pas normal que des personnes présentes soient en même temps « stadiers » et supporters. Je sais pourquoi on a essayé de me provoquer, mais ce qui compte le plus, c'est que le match se soit terminé sans dégâts. On m'accuse d'avoir incité les supporters à envahir le terrain. Cela veut dire que je suis un criminel. C'est ridicule et insensé ». Al Hilal: un gros morceau Une fois le sujet de la dernière journée clos, le technicien clubiste est entré dans le vif du sujet pour nous donner son avis sur Al Hilal, une formation qu'il connait très bien pour l'avoir, au moins à deux reprises, visionnée. Et il en pense le plus grand bien: « Al Hilal est une équipe qui force le respect. Elle vient de remporter six championnats sur les sept dernières éditions. Elle a disputé 164 matches en Afrique, dont 106 à domicile pour en perdre seulement trois. C'est un client très sérieux et sûrement plus fort qu'Ezzamalek. Elle est formée de joueurs qui évoluent ensemble depuis quelques années déjà. C'est un groupe aux automatismes déjà en place et qui jouera à domicile dans des conditions qui nous seront défavorables. Il y a la température qui nous préoccupe puisqu'il fera chaud même à vingt heures. On aura droit à un peu plus de trente-cinq degrés. En outre, l'ambiance dans les gradins un peu spéciale. Nous savons tous que les stades soudanais sont un véritable chaudron. Ce qui me rassure un peu, c'est le fait de me dire qu'après ce qui s'est passé en Egypte, les joueurs ne peuvent vivre des situations aussi pénibles. On sera prudent sans pour autant adopter une attitude défensive ». Prudents avant toute choseToujours à propos de cette rencontre, Kaïs Yâakoubi ajoute qu': « il faut être prudents car les équipes qui ont osé joué l'attaque à outrance se sont cassées les dents. Al Hilal est une équipe imprévisible et qui peut compter sur au moins cinq joueurs capables d'évoluer à n'importe quel poste en attaque. Ils changent constamment de poste au cours d'un même match et cela pourrait éventuellement poser des problèmes à mon équipe. Quoi qu'il en soit, le dispositif de départ sera le même que celui que nous avons adopté face à Ezzamalek. Ce qui changera, c'est l'animation et la façon d'opérer. Les Soudanais accordent beaucoup d'intérêts à cette rencontre. Ils sont en stage depuis dimanche dernier. Ils devaient disputer un match en championnat hier et seront réunis jusqu'à dimanche prochain ». Réaction attendue… Après le nul et la prestation mitigée des siens face à l'A.S.Gabès, Yâakoubi s'attend à Un autre rendement de part de ses joueurs: « Je suis sûr et certain que mes joueurs montreront un tout autre visage face à Al Hilal car ils aiment ce genre de confrontations. Dos au mur, ils savent réagir. Face à Ezzamalek Mouihbi et Dhaouadi demandaient au kiné de l'équipe d'aller voir si les travées du stade étaient pleines ou pas. Ils étaient un peu déçus de savoir qu'une bonne partie des gradins étaient vides. Ils aiment la provocation et un joueur comme Dhaouadi devient intenable s'il est provoqué et agressé. Quoi qu'il en soit, la ligue des champions est tout ce qui leur reste pour sauver la saison. Actuellement, le Club Africain est 6ème en championnat et éliminé de la coupe. Evidemment, ce sont les conséquences de ceux qui m'ont précédé mais s'il nous arrivait d'être éliminé en ligue des champions, je serai le premier à payer ». Il a également été question de formation et dans ce sens, Yâakoubi nous a fait savoir que seulement deux joueurs sont certains d'être alignés d'entrée de jeu. Il s'agit de Dhaouadi et Mouihbi. Adel Nefzi sera également de la partie. Pour le reste, la concurrence reste ouverte. Il est clair que l'entraîneur clubiste cherche à maintenir tout le groupe sous pression car les Khechache, Souissi, Ben Yahia, Aouadhi, Ezéchiel, Akermi. Le seul doute concerne Meriah qui revient de blessure. Il était hier avec les deux autres joueurs (Mouihi et Alexis) choisis par Yâakoubi pour répondre aux questions des joueurs.