Le 24 novembre 2016, plusieurs députés européens ont appelé à Strasbourg au « gel temporaire » des négociations concernant l'adhésion de la Turquie à l'UE, entamées en 2005. En effet, cette proposition qui a obtenu une large majorité vient comme réponse de l'UE à la politique d'Erdogan, plutôt agressive suite à la tentative de putsch qui a échoué en juillet 2016. L'UE estime qu'Erdogan en profite pour éliminer ses opposants politiques et par extension faire taire toute voix qui s'élève contre lui notamment via une purge qui a touché les médias d'opposition. De son côté, Recep Tayyip Erdogan a déclaré : «Lorsque 50 000 migrants se sont amassés au poste-frontière de Kapikule (à la frontière turco-bulgare), vous avez crié à l'aide. Vous avez commencé à vous demander : Que ferons-nous si la Turquie ouvre ses frontières ? ». Il menace ainsi tacitement d'ouvrir les frontières turco-bulgares et débloquer le flux de 2.7 millions de réfugiés syriens, dont beaucoup sont désireux d'atteindre le continent européen. Sur le plan international, le président turc a évoqué la possibilité de se rapprocher davantage de la Chine et de la Russie, via l'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), tout en organisant un référendum sur la possibilité d'abandonner le processus d'adhésion de l'UE. Rappelons qu'Erdogan, via son pacte de blocage des migrants, a espéré l'exemption de ses ressortissants du visa Schengen, un dossier qui n'a pas obtenu de réponse favorable jusqu'à ce jour.