Un nouveau-né vient de s'ajouter à l'arsenal dont est en train de se doter la Tunisie, pour lutter de la meilleure et de la plus pertinente des manières contre l'extrémisme. C'est un organe qui est appelé à se pencher sur les moyens de lutter contre l'intégrisme et de prévenir la radicalisation et l'embrigadement des jeunes tunisiens, à travers le dialogue faussé et traitre des filières de recrutements de jihadistes. A cet effet, le gouvernement tunisien vient de se doter, à l'instar de ce qui avait été réalisé en Union européenne, elle aussi en proie à la montée de l'intégrisme islamiste, d'un organe de lutte contre la radicalisation et l'extrémisme. Il s'agit de la « plateforme gouvernementale du discours alternatif et de la lutte contre l'extrémisme », qui vient d'être créée, et qui va pouvoir travailler en coordination avec les administrations, mais aussi, les organisations de la société civile en Tunisie, pour trouver la parade au discours haineux et de propagande des recruteurs des jihadistes de Daech et consorts. Comme elle est très attendue par les organismes européens ayant le même centre d'intérêt, avec l'espoir d'une collaboration participative de la part de la Tunisie qui a accumulé sur des années voire des décennies, une expérience certaine dans la gestion de ce fléau. TunisieNumérique vient de savoir, à cet effet, que le personnage qui a été choisi pour présider cette instance est l'ancien directeur général de l'inspection générale du ministère de l'intérieur, Taoufik Bouaoun. Un choix judicieux quand on connait l'expérience que traine derrière lui ce cadre du ministère de l'intérieur, en matière de lutte contre le terrorisme, et, surtout en matière de maitrise de la réalité du terrain. Un autre atout de taille aura certainement fait pencher pour le choix de Bouaoun pour cette délicate mission, qu'est son sens aigu de la communication et son éternelle tendance à sortir des sentiers battus de la communication classique des cadres sécuritaires, et sa maitrise du langage de monsieur tout le monde, et notamment, celui de la jeunesse tunisienne qui demeure la cible de choix des recruteurs de tous bords.