Vendredi le 23 décembre 2016, un communiqué est apparu sur la page officielle de la Présidence de la République tunisienne, informant du contenu d'un appel téléphonique qui a eu lieu entre le président tunisien Béji Caid Essebsi et la Chancelière Fédérale d'Allemagne Angela Merkel. En effet, le communiqué a indiqué que la conversation s'est concentrée sur le renforcement des relations amicales entre les deux pays dans tous les domaines, les affaires régionales et internationales et enfin l'attentat de Berlin dont l'auteur est tunisien. A ce propos, la Présidence a souligné la position claire de la Tunisie vis-à-vis le terrorisme appelant à une meilleure collaboration et plus de solidarité dans le cadre de la lutte contre ce fléau qui menace la sécurité et la stabilité des pays et des sociétés. Enfin, elle a fait allusion à la visite prochaine du Chef du Gouvernement Youssef Chahed à Berlin suivie de celle de la Chancelière allemande en Tunisie, celle-ci aura lieu durant le premier trimestre de l'année 2017. De son côté, Angela Merkel a déclaré dans une conférence de presse: « L'Allemagne et la Tunisie ont nettement intensifié leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme islamiste. Nous avons aussi avancé sur le renvoi de citoyens tunisiens dans leur pays d'origine lorsqu'ils n'ont pas obtenu de titre de séjour en Allemagne. J'ai annoncé au président tunisien que nous allons accélérer la procédure et que nous devrons augmenter le nombre d'expulsions vers la Tunisie ». Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement allemand a assuré que cette affaire de rapatriement des tunisiens était au centre de la communication téléphonique. Toutefois, cette information ne figure nulle part dans le communiqué de la Présidence. Rappelons enfin que le 21 décembre 2016, Ralf Jager, le ministre d'Intérieur de Rhénanie du Nord-Westphalie a accusé clairement les autorités tunisiennes d'avoir retardé la procédure d'expulsion d'Anis Amri en ces termes : « En juin 2016 sa demande d'asile a été refusée par l'Office fédéral pour la migration et les réfugiés (…) l'homme n'a pas pu être expulsé car il n'avait pas de document d'identité en règle...la Tunisie a disputé le fait que cette personne soit l'un de ses ressortissants et les documents nécessaires n'ont pendant longtemps pas été établis ».