La justice italienne a ouvert, mardi, une enquête contre un tunisien de 34 ans incarcéré en Italie pour des délits mineurs et soupçonné d'avoir cherché à convaincre ses co-détenus de partir faire le jihad à leur libération. L'homme, identifié comme Saber Hmidi, est un tunisien âgé de 34 ans. Il est né à Tunis mais vit depuis plusieurs années en Italie où il a épousé en 2008 une Italienne convertie à l'islam. Sa propre radicalisation date d'une précédente incarcération en 2011 pour une affaire de stupéfiants. Sa radicalisation date d'une précédente incarcération en 2011 pour une affaire de stupéfiants. En novembre 2014, il a été de nouveau arrêté après avoir menacé avec un pistolet volé des policiers qui avaient repéré des cagoules et des gants en latex dans sa voiture. Les enquêteurs ont découvert chez lui 33 téléphones portables et 8 ordinateurs portables, mais aussi un drapeau noir frappé de l'emblème d'Ansar al-Charia, un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda, actif en Tunisie depuis 2011. L'Italie, qui compte très peu de ressortissants partis combattre à l'étranger, connaît, néanmoins, le phénomène de radicalisation dans les prisons depuis un certain temps. Le cas de l'auteur de l'attentat de Berlin Anis Amri, tunisien radicalisé dans les prisons siciliennes, a permis de mettre la lumière sur ce fait nouveau.